Ne vous y trompez pas.
Les visites à la ministre de la famille des responsables des associations familiales, et surtout des mouvements de l’Avenir Pour Tous et de la Manif Pour Tous ne doivent ni nous endormir ni nous aveugler. Ces mouvements appelés à s’unir ont été à l’origine des défilés de millions de personnes dans les rues de Paris et dans les provinces en 2013. Voilà mai 1968 à l’envers sans la moindre violence. Leur reconnaissance par l’État est un leurre. L’accueil courtois des représentants de millions de personnes était la moindre des choses. Tous les leaders familiaux ont entendu de la part de la ministre que ni PMA ni GPA n’étaient plus à l’ordre du jour jusqu’à la fin du quinquennat, qu’il n’était pas question de toucher à la loi Taubira. Cela veut dire que ces idées qui vont contre l’intérêt des enfants, restent dans les cartons et sont prévues pour plus tard, le temps d’endormir encore le bon peuple de France. Tous ont aussi entendu le premier ministre reconnaître l’échec des municipales disant qu’on ne peut pas vouloir … continuer comme avant sur les questions de société. Facile de s’en rendre compte quand le mal est fait ! Sa présence à Rome pour les canonisations de deux Papes pour rattraper la visite catastrophique du président Hollande au Pape François va dans le même sens : « trois petits tours et puis s’en vont ».
La représentation nationale doit avoir l’humilité de reconnaître son erreur ou elle ne fera pas long feu.
Il faut simplement admettre qu’une majorité de députés s’est égarée. Elle a obéi sans réfléchir aux ordres du président, élu du peuple, qui pour des raisons purement idéologiques et pour faire plaisir à une minorité agissante et structurée a imposé un point de vue personnel, que le peuple ne voulait pas et ne veut toujours pas. Il y a des lois non écrites dans notre humanité plus fortes que des lois écrites. Patrimoine immatériel, elles se sont construites depuis les origines. Même un comité national d’éthique ne peut les défaire, surtout quand il est composé d’idéologues proches du président qu’il a récemment remplacés, et dont les représentants de sagesses millénaires ont été exclus, sous le prétexte que l’on connaît leurs opinions ! Ce qu’un parlement a fait, un parlement peut le défaire. C’est la démocratie qui le dit. Alors ou bien les députés reconnaissent leur erreur avec la Loi Taubira, ce qui est peu probable, ou bien un autre parlement supprimera cette loi anthropo-illogique. Là est notre attente, la volonté et la détermination du peuple silencieux qui est descendu dans la rue.
L’enfant est toujours prioritaire, il n’est pas un objet auquel on aurait droit.
Peu importe le mot ”mariage” des adultes et ce qu’ils en font, peu importe les modes de vie qu’ils choisissent. Le seul qui compte c’est l’enfant. Il appartient d’abord à sa famille, à ses parents dont il est issu et dont il s’émancipera progressivement le plus souvent largement après sa majorité civile. Il n’appartient ni l’État ni à son émanation l’éducation nationale faite pour l’instruire et non pour l’éduquer. L’histoire de l’enfant ne peut être occultée et doit être rappelée à la lumière des découvertes de nos meilleurs psychologues spécialisés.
- Elle commence avec les gamètes en général unis naturellement, généreusement et amoureusement par une femme à un homme, qui le plus souvent l’ont désiré, parfois longtemps.
- Elle se poursuit 9 mois dans le ventre de sa mère biologique et dès les premiers jours il est en relation intime avec elle.
- Garçon, ou fille, reconnu comme tel avant de naître, il vient idéalement au monde accueilli par son père biologique et sa famille.
- Ensemble, mère et père vont l’aimer tendrement dès le premier jour.
- Ensemble, tuteurs naturels, ils prendront toutes les décisions pour l’aider à croître, à marcher, à parler ; pour l’écouter, l’observer comme une personne issue de leur chair, de leurs patrimoines génétiques reconnus si importants aujourd’hui.
- Ensemble, ils choisiront son école, ses vacances, ils le protégeront des dangers de la vie sans les lui cacher, les lui enseignant pas à pas selon son âge, afin qu’il ne tombe pas dans les pièges innombrables du monde moderne.
- Ensemble, ils sont responsables jusqu’à sa majorité d’éventuelles exactions qu’il pourrait commettre. L’État n’oublie pas de le rappeler aux parents, se défaussant lui même le plus souvent de ses propres responsabilités.
- Ensemble, les parents – même adoptifs – construiront avec l’enfant des liens affectifs d’une immense importance pour son avenir.
Nous savons bien qu’il peut arriver que père et mère se disputent, y compris devant l’enfant, créant un vrai chaos, indélébile en tout son être. Si les parents savaient toutes les conséquences pour leur enfant de leurs inconséquences d’adultes, ils feraient moins de bêtises, ils réfléchiraient plus avant de se séparer, alors qu’ils se sont choisis librement et se sont juré l’amour toujours… L’État avec ses médias valorise les frasques et magouilles de ses responsables dans tous les domaines : les mensonges avec l’argent, la vie familiale, la vie professionnelle… Ainsi créer une loi pour refuser qu’un enfant à sa naissance ait un père ou une mère est une grave erreur anthropologique. L’enfant la découvrira plus tard en recherchant ses origines. Il se retournera courageusement et à juste raison contre l’État inconséquent qui l’a exploité au profit de quelques adultes affamés d’affection.
Redonner au plus vite à l’enfant le père ou la mère que les députés ont voulu lui enlever, ce n’est pas de l’homophobie.
Nous savons bien que quelques lobbies agressifs peuvent ne pas supporter nos propos. Ils devraient pourtant rester bienveillants comme nous le sommes envers eux, car nous voulons aussi leur bonheur. Nous savons qu’il est possible. Avec beaucoup de respect et de tolérance nous n’avons pas peur de leur demander de bien vouloir penser à l’intérêt de l’enfant, avant de rester enfermés sur leur besoin affectif comme monoparent ou comme homoparent. L’enfant n’est pas un doudou ! S’il doit y avoir une stricte égalité entre les couples homos et hétérosexuels dans la vie courante, celle-ci ne peut inclure l’enfant. Une minorité orgueilleuse proche du pouvoir ne l’admet pas, considérant même – comble de l’erreur – que l’enfant sera mieux en homoparentalité. Comment l’enfant stabiliserait-il plus ces couples alors que, c’est démontré depuis longtemps, il ne stabilise pas les couples hommes femmes.
L’homophobie, c’est ne pas comprendre homo-, trans- bi- sexualité.
L’orientation affective et sexuelle vers des personnes de même sexe biologique est parfaitement respectable et fait partie de la vie privée. Les peurs que l’on peut avoir envers l’intimité de l’autre sexe sont compréhensibles même si elles ne sont pas toujours justifiées. L’orientation sexuelle n’est pas une identité, d’autant plus qu’elle peut varier au fil du temps, passer de l’une à l’autre comme nous en sommes personnellement le témoin assez souvent chez les plus jeunes. Ce qui conduit à une homosexualité pour les hommes n’est pas la même histoire pour les jeunes femmes. C’est cette histoire qu’il faut démêler avec beaucoup de respect et de délicatesse.
On promeut de plus en plus la bisexualité, moyen supplémentaire de désorienter les jeunes, dès leur puberté. Certains psychiatres dangereux sont prêts à arrêter la puberté médicalement, au nom de ce qu’on appelle pompeusement « la dysphorie du genre ». Quand l’enfant ne sait pas encore très bien s’il est plus attiré par ses camarades masculins ou féminins, on pourrait le faire attendre. Là la médecine dérape sérieusement.
L’homophobie c’est ne pas comprendre, accepter et reconnaître l’homosexualité et même la transsexualité. Elles ne sont, c’est démontré aujourd’hui, ni liées à la génétique ni à une quelconque imprégnation hormonale in utero. Ces théories sans cesse répétées par les médias et quelques spécialistes mal informés ou tout simplement prosélytes, sont définitivement fausses. L’homosexualité fait partie de la famille, ce n’est heureusement pas une maladie, c’est une orientation particulière, peu fréquente qui n’est pas si facile à vivre et à comprendre, d’autant plus qu’elle est mal comprise par la société. La plupart de ces personnes sont affamées d’affection, donc de reconnaissance. C’est pour cette raison que leurs couples doivent être reconnus dans le cadre légal d’un contrat d’union civile (CUC) qui leur donnera tous les droits des couples de sexe différents, ceux du mariage, sauf la filiation, quelles qu’en soient les modalités.
La suppression de la loi Taubira, la non-PMA-GPA pour infertilité sociale, ne sont pas une punition, c’est le respect de l’enfant, le plus fragile et le plus faible d’entre tous.
Pr Henri Joyeux
Ancien président de Familles de France
Membre du CESE
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