Categories: Livres, Nutrition, Prévention, Santé | Published On: 16 juin 2014 |

Préface de la 7e édition

L’organisme humain est heureusement très cohérent. Si nous lui donnons les bons aliments, nous avons le maximum de chances de rester en excellente santé et au maximum de nos capacités physiques, intellectuelles et affectives. L’essentiel est de garder des défenses immunitaires solides et efficaces pour empêcher l’envahissement bactérien ou viral et celui des pesticides de notre environnement que nous consommons par voie digestive ou respiratoire. Dans ce livre, le professeur Joyeux répondra à beaucoup de vos questions, et en suscitera bien plus, vous mettant ainsi sur le chemin de la santé d’Hippocrate afin « que ton aliment soit ton médicament ».

Vous attendiez cette nouvelle édition avec impatience. Pardon de vous avoir fait attendre plus de 5 ans. Le grand public voit juste quand il demande des mises à jour régulières. Il sait bien que la recherche ne s’arrête pas. Il est avide des nouveautés.

Nous sommes d’autant plus à l’aise que tous les progrès vont dans le sens que nous annoncions dès 1985. Les institutions nous ont rejoints, de l’Académie de médecine, jusqu’à la Ligue contre le cancer ou les structures d’État qui affirment désormais que la mauvaise alimentation est responsable de tant de maladies. L’Institut national du cancer estimait déjà en 2006 que la prévention nutritionnelle éviterait 100 000 cas de cancer par an en France soit 30 à 40 % des cas de cancer, première cause de mortalité en France. Heureusement, la mortalité d’origine cardiovasculaire est en forte baisse depuis 25 ans.

Un large public s’oriente vers des comportements alimentaires nouveaux à la fois écologiques et plus scientifiques. Il se rend bien compte que toutes les publicités qui poussent tant de produits alimentaires sont à moitié fausses et à moitié vraies. Elles le poussent à consommer en lui faisant croire que c’est bon pour sa santé, même quand c’est l’inverse. Peu importe, semblent dire les concepteurs de toutes ces publicités. « Faisons consommer le plus possible et s’il y a maladie, la médecine s’en occupera. » Le nombre de nouveaux malades ne cesse d’augmenter: obésité, diabète, cancer chez des personnes de plus en plus jeunes et toute la série des maladies auto-immunes avec leurs multiples symptômes qui touchent de la tête aux pieds.

Vous voulez vous former, comprendre et choisir en conséquence ce qui est le mieux pour votre santé. Là est effectivement l’avenir pour la santé de chacun d’entre nous et du plus grand nombre. Il s’en suivra une meilleure santé économique pour toutes les familles et pour l’État, donc pour tous. L’alimentation est devenue la « première médecine » rejoignant les conseils du père de la médecine, Hippocrate, 500 ans avant notre ère. Nous devons donc promouvoir des comportements plus écologiques individuels et collectifs. Ainsi nous consommerons moins de médicaments. D’ailleurs, consommer plus de 3 médicaments est rarement justifié, tant les interactions entre eux sont nombreuses1. On n’a jamais vu autant d’hospitalisations pour des raisons « iatrogènes » (130000 hospitalisations par an), ce qui veut dire par erreur de prescription et de consommation médicamenteuse. Cela n’empêche pas l’industrie pharmaceutique de mettre au point différentes méthodes pour convaincre les bien-portants qu’ils ne vont pas bien, quitte à fabriquer de nouvelles maladies (enquête santé de 60 millions de consommateurs, INC septembre 2007) : attaque de panique, prévention de la dépression précoce qui accompagnent la promotion de nouvelles molécules. Tout cela n’est pas étonnant puisque l’industrie contrôle directement ou indirectement la majorité des communications scientifiques.

Cette 7e édition vous apporte les 23 nouveautés scientifiques que tous les médecins devraient connaître et les résultats définitifs de l’étude ABARAC que nous avons commencée en 2000. Ils démontrent que les aliments issus de l’agriculture biologique (AB) ont une qualité nutritionnelle supérieure à ceux venant de l’agriculture conventionnelle ou de l’agriculture « raisonnée ».

 

  1. Comment l’obésité augmente-t-elle les risques de diabète, de cancers, et de maladies auto-immunes ?
  2. Pourquoi le lait maternel est l’idéal pour la santé du bébé et de la mère?
  3. Pourquoi les laitages de vache ne sont pas faits pour l’homme ? Ils contiennent trop de calcium et des facteurs de croissance cellulaire et tissulaire qui augmentent les risques de nombreuses maladies invalidantes, dites auto-immunes et les cancers hormonodépendants : sein, utérus et prostate…
  4. Pourquoi le gluten avec son constituant essentiel la gliadine, consommé en excès avec le pain blanc, augmente les risques de cancer du rein ?
  5. Quel est le meilleur moyen de cuisson: pourquoi la vapeur douce et le barbecue vertical ?
  6. Comment les viandes rouges augmentent les risques et les récidives de cancer du sein et du côlon ?
  7. Comment les risques de cancer du pancréas sont liés en partie à une mauvaise mastication et à une surconsommation d’alcool, de viandes rouges et de laitages de vache ?
  8. Comment les processus de cancérisation et les processus de vieillissement se ressemblent ?
  9. Comment les fruits frais sont-ils les aliments majeurs contre le cancer et le vieillissement ?
  10. Pourquoi un règlement européen relatif aux allégations nutri- tionnelles et de santé ?
  11. Pourquoi en plus des mauvaises habitudes alimentaires, les hormones de la pilule et du THS sont en cause dans l’appa- rition des cancers hormono-dépendants (sein, utérus, ovaires…) ?
  12. Pourquoi les phytohormones des fruits, légumes, légumineuses protègent des cancers digestifs mais aussi des cancers hormono-dépendants et même de l’ostéoporose ?
  13. Pourquoi l’activité physique régulière a des effets anti-cancers, anti-vieillissement et permet d’éliminer les produits toxiques que notre environnement nous fait consommer ?
  14. Pourquoi la phobie de l’ostéoporose et comment la prévenir sans apport excessif de laitages animaux ? Des aliments trop acides !
  15. Comment mettre la psychologie et le stress à leur juste place dans la genèse des cancers ?
  16. Pourquoi l’instinctothérapie ou le végétalisme sont des erreurs nutritionnelles majeures ?
  17. Quel est l’intérêt réel des OGM pour la santé publique ?
  18. Pourquoi des couples cancéreux autour de la ménopause et de l’andropause ?
  19. Quels sont les effets de la nutrition méditerranéenne pour stimuler l’immunité des malades atteints de cancers ou de sida ?
  20. Pourquoi les aliments issus de l’agriculture biologique sont meilleurs pour la santé? Les résultats du programme ABARAC et les confirmations internationales.
  21. L’impact de la nutrition pour freiner ou stopper les symptômes des maladies auto-immunes : des polyarthrites et de la scléro-dermie à la sclérose en plaques et la maladie d’Alzheimer…
  22. Pourquoi la prévention doit-elle être prioritaire en matière de santé ?

 

La « cohérence » du fonctionnement de notre organisme fait que les nouveaux comportements alimentaires éviteront d’abord le surpoids, l’obésité, le diabète. Ils préviendront ou amélioreront en plus de l’ostéoporose bien d’autres maladies souvent chroniques et handicapantes qui remplissent les consultations d’un grand nombre de spécialités médicales, nombre de cancers et de maladies dites « auto-immunes ». C’est pour ces raisons que tous les médecins, quelle que soit leur spécialité, devraient avoir une formation en nutrition avec des mises à jour régulière. Aujourd’hui, je remarque souvent que les patients en savent plus que leur médecin. Au-delà de l’alimentation, ce sont des changements d’habitude qui s’imposent. Il y a urgence. Certes cela demande du temps, plutôt des mois que des semaines. Nos compatriotes le savent et attendent des conseils précis.

Je résumerai en parlant des « comportements méditerranéens »: alimentation variée, soleil, activité physique au grand air, une véritable « philosophie de vie méditerranéenne ». Un peuple est en meilleure santé quand il consomme moins de médicaments, moins d’hospitalisations et qu’il peut réduire ses budgets santé. Le vieillissement de la population ne devrait pas être synonyme de dépenses de santé dans l’avenir. On peut avancer en âge, vieillir en restant en bonne santé. Cela dépend surtout de nos comportements, encore faut-il que le grand public soit averti. L’exemple le plus récent des abus de la médecine en termes de prescription concerne les « biphosphonates » qui sont utilisés dans le traitement des métastases osseuses des cancers et même de la prévention de l’ostéoporose à la ménopause ou à l’andropause.

Le plus souvent les 2 médicaments prescrits en cancérologie sont le Zometa (acide zolédronique) et l’Aredia (pamidronate de sodium) et ils ont des effets indésirables majeurs sous forme de nécrose des os de la mâchoire, surtout en cas de soins dentaires. Cette nécrose osseuse est évolutive et peut atteindre la totalité de la mandibule. Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement efficace. La concentration du principe actif dans l’os reste élevé pendant plus de 10 ans après la fin du traite- ment et les risques potentiels persistent. À notre avis ces médicaments prescrits en comprimés autour de la ménopause ayant pour nom Actonel, Bonviva, Fosamax, Fosavance sont potentiellement dangereux (Woo SB et coll. Ann Intern Med. 2006; 144: 753-761) et le grand public n’est pas averti.

Comment agissent les biphosphonates ? Ils sont destinés à fixer le calcium sur l’os alors qu’ils peuvent faire l’inverse. Une surveillance prolongée des patients exposés s’impose désormais, alors que ces prescriptions n’étaient pas vraiment indiquées. Que ce livre vous aide à rester en bonne, très bonne santé ou à la retrouver au plus vite ! Et n’hésitez pas en parler à votre médecin. S’il ne sait pas, n’ayez crainte, il s’y mettra vite pour lui-même et pour sa famille. C’est en effet en famille que l’on mange le mieux, que les habitudes se prennent ou se changent, que l’on prend son temps pour partager un bon repas.

 

Le célèbre biologiste Jean Rostand avait raison : « Mieux vaut un bon menu qu’une ordonnance ! » Même si Léon Tolstoï tempère notre enthousiasme car « Les êtres humains préfèrent souvent aller à leur perte plutôt que de changer leurs habitudes ».

 

Nous acceptons de relever le défi !

 

Pr Henri JOYEUX

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