Tour de France & Dopage
Categories: Lettres | Published On: 20 juillet 2015 |

Tour de France et Dopage – un sujet encore chaud !

Depuis plus d’un siècle, le Tour de France nous fascine tous les étés. À mon époque nous admirions les coureurs, gagnants ou perdants : Fausto Coppi, Raphaël Géminiani, Louison Bobet, Jacques Anquetil, Raymond Poulidor, Charly Gaul, André Darrigade puis Eddy Merckx, Bernard Hinault… 

Plus de 3360 kilomètres auront été parcourus pour l’édition 2015, en 3 semaines… à des vitesses incroyables. Qui a monté le Ventoux ou le Galibier (à vélo !) sait dans ses muscles et sa volonté ce que représente ce sport magnifique, tellement plus admirable que les tirs au but du football.

Cette incroyable endurance physique et mentale a suscité de nombreuses interrogations depuis l’affaire Festina de 1998, et celles qui ont suivi. Le dopage est présent dans toutes les têtes, dits et non-dits, et le cyclisme ne parvient pas à blanchir son image. Pour y voir clair, j’ai interviewé notre fils Jean Joyeux, micronutritionniste spécialisé dans la nutrition sportive, qui accompagne de nombreux athlètes dans plusieurs disciplines et dans toutes les catégories.

Que pensez-vous de ce sport qui demande une volonté de fer et une endurance physique étonnante ?

Jean Joyeux – C’est certainement la compétition annuelle la plus suivie au monde. Cet évènement est populaire en grande partie parce que l’effort qu’il représente est admirable, sans conteste, mais aussi sans doute grâce à toute l’animation qui tourne autour. La « machine » du Tour génère un chiffre d’affaires colossal, qui profite aux coureurs, aux équipes, aux marques, et à tous les partenaires qui sont prêts à y investir de grandes sommes. Tout est fondé sur l’admiration de l’effort phénoménal qui est accompli à chaque étape. De fait, même les très bons cyclistes amateurs savent à quel point les efforts accomplis et les vitesses atteintes sont impressionnants.

Mais cette réputation est à jamais entachée par les affaires de dopage. Les plus graves furent celles de la fin des années 90, les affaires Festina, Pantani et enfin l’affaire Armstrong, certainement le cas de tricherie le plus poussé de l’histoire du sport.

Le cyclisme est-il le sport le plus sujet au dopage ?

Jean Joyeux – Non, certainement pas. On le retrouve un peu partout, aucun sport n’est épargné. À tel point que la question est parfois posée de légaliser ces pratiques, puisqu’elles sont pratiquement communes à tous les sports professionnels…

Le problème, de fait, ne concerne pas que le cyclisme. Le football, encore une discipline de très grande portée médiatique, est bien loin d’être épargné. L’athlétisme revient régulièrement à la une des journaux sur ce sujet. Le rugby, le handball… aucune discipline ne semble pouvoir y échapper. Logiquement, si tout le monde y a recours, pourquoi donc ne pas institutionnaliser cette méthode ? L’exemple du Tour de France est particulier, car les étapes sont toujours très dures, et on affirme parfois que le simple fait de finir le Tour ne peut se faire sans dopage. Rien, bien évidemment, ne permet d’affirmer cela.

Il est surtout vital de bien comprendre ce qu’est le dopage, et pourquoi la justice et des organismes comme l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) développent autant d’énergie à lutter contre ce phénomène. Il faut bien dire qu’au-delà de la tricherie et de l’économie parallèle pratiquement mafieuse, le dopage est dangereux pour la santé, à court, moyen et long terme.

Depuis quand existe le dopage et sous quelle forme ?

Jean Joyeux – C’est une vieille histoire. Elle commence vraisemblablement avec les premières compétitions organisées par l’homme. Que ce soit le désir de gloire, d’ascension sociale, de profit, quel qu’il fût, ces motivations suffisaient à provoquer les premières tricheries.

Rapidement, un règlement posa des interdits. On parle de l’interdiction du vin dans les Olympiades de l’antiquité, et du tout premier contrôle « antidopage » : des arbitres faisaient passer les athlètes un par un devant eux, et contrôlaient leur haleine.

L’ère moderne du dopage commence au 19° siècle, et la première victime probable fut, ironie de l’histoire, un cycliste ! Arthur Linton décéda en 1896 des complications d’une fièvre typhoïde, alors que son manager lui faisait boire régulièrement le contenu d’une « petite bouteille noire »…

Cet athlète, aujourd’hui oublié, avait gagné la même année la course de Paris-Bordeaux, et détenait le record du monde de l’heure. La substance alors utilisée était certainement de la strychnine, puissant stimulant du système nerveux et des capacités respiratoires à petites doses. À fortes doses, ce produit a été très utilisé… pour la dératisation jusqu’en 1999. Interdit depuis, il peut provoquer la mort dans d’atroces convulsions chez l’homme.

La strychnine revient dans l’histoire en 1904, lorsque Thomas Hicks gagne le marathon des J.O grâce à deux injections de 1 mg de ce produit, alors qu’il commençait à ralentir vers la fin de sa course.

Hitler lui-même reçut jusqu’à 6 injections de strychnine par jour pour l’aider à supporter le stress des bombardements de Berlin en avril 1945… entre autres ! Car son médecin, le Dr Theo Morell, personnage étrange et fort peu conventionnel lui prescrivait quantité de stimulants en tous genres, ce qui ferait de ce recordman de l’assassinat politique, des crimes de guerre, et du meurtre de masse l’un des plus grands dopés de l’histoire humaine. Comme plan marketing « pour le dopage », on a vu mieux !

Le dopage était donc entré en politique ?

Jean Joyeux – Les stimulants avaient été très sérieusement étudiés par les Académies de médecine allemandes dans l’entre-deux-guerres, à des fins purement militaires.

La pervitine, appelée aussi « pilule de Göring », fut largement utilisée par les pilotes allemands pour leurs longs vols de bombardement sur l’Angleterre, mais aussi par l’armée de terre et notamment les blindés, à tel point que certains historiens ont parfois soutenu que la victoire par la « blitzkrieg » en 1940 avait été obtenue grâce à cette amphétamine.

Elle permit aux Allemands d’attaquer sans cesse, passant de très longues périodes sans sommeil. Certains historiens parlèrent d’ailleurs de la « speed-krieg ». Il faut dire, par souci de vérité, que de tels stimulants ont été utilisés des deux côtés du front !

Les amphétamines sont des stupéfiants contre la fatigue ?

Jean Joyeux – Elles ont plutôt un rôle puissamment masquant de la fatigue, qui semble être plus une information neurologique qu’un état d’épuisement à proprement parler. L’épuisement que l’on percevra après l’utilisation d’amphétamines sera en revanche beaucoup plus profond, et demandera un temps de récupération extrêmement long. Pour revenir au sport, il faut préciser que ces amphétamines ne furent pas utilisées seulement à des fins militaires. L’après-guerre fut la grande époque du nationalisme sportif : l’image d’un pays se redorait à travers les conquêtes. La première ascension de l’Annapurna en 1950 se fit à grand renfort d’amphétamines. La pervitine fut utilisée lors de la première ascension du Nanga Parbat (8125m, le plus meurtrier des géants himalayens), en 1953, en solitaire, par l’Autrichien Hermann Buhl.

Ces cas ne sont pas isolés. Les amphétamines, facilement repérables par des analyses de sang, ont été utilisées dans le Tour de France encore récemment. On a parlé de l’affaire d’un trafic de « pot belge » entre 2000 et 2007.

On pense encore au drame de Tom Simpson, en juillet 1967 sur les pentes du Ventoux. Il décède d’épuisement après avoir pris plusieurs doses d’amphétamines et une bonne rasade de cognac offerte par les spectateurs. L’autopsie confirmera les fortes doses de métamphétamine et amphétamine dans son organisme.

Ces produits, reculant le seuil de perception de la fatigue, mais pas la fatigue elle-même, provoquèrent un collapsus cardiaque par épuisement, certainement accéléré par les conditions météorologiques difficiles (forte chaleur, pas de ravitaillement autorisé à l’époque, et une étape extrême : Marseille-Carpentras en plein mois de juillet : « l’étape de la soif »…).

C’est ce décès qui déclencha enfin une prise de conscience et une systématisation des contrôles à la fin de chaque étape. Ce fut aussi le début du jeu du chat et de la souris, entre dopeurs/dopés, et lutte antidopage. Peu à peu, les méthodes devaient se perfectionner pour devenir de plus en plus difficiles à détecter.

Les scientifiques n’ont-ils pas promu en partie cette forme de tricherie ?

Jean Joyeux – Je ne pense pas qu’on puisse le voir ainsi. La science a favorisé l’évolution du dopage malgré elle, et toujours à l’initiative de médecins ou entraîneurs peu scrupuleux. On a donc pu commencer à agir à l’aide d’hormones, puissants stimulants des métabolismes humains, et voir une réelle explosion des performances dès les années de la guerre froide.

On parle encore beaucoup du « dopage d’État » qui eut lieu notamment dans tout le bloc de l’Est, et plus particulièrement en Allemagne de l’Est, et qui fut certainement le plus poussé que l’on ait jamais connu. Une récente étude (2013) fait état de procédés similaires en Allemagne de l’Ouest, dans un but strictement politique : prouver qu’on était meilleurs que la voisine orientale. Une médaille faisait office de vitrine pour le régime politique. Ces rouages ont généré des affaires tout à fait sordides !

Parfois donc, certains régimes ou états ont mis en place tout un système qui comprenait des moyens scientifiques importants, dans le but de faire razzia sur les médailles et les records. Tout cela devait rester strictement secret, bien évidemment. Beaucoup de records réalisés dans ces années n’ont d’ailleurs toujours pas été battus. Certains spécialistes demandent carrément leur annulation !

La guerre froide terminée, d’autres moteurs ont subsisté : le désir de gloire, et surtout l’appât du gain, qui se chiffre en millions d’euros ou de dollars… Le cas ultime est celui de l’affaire Armstrong, dont les gains liés à son activité de sportif de haut niveau se chiffrent certainement en centaines de millions de dollars. Tout cela grâce à un véritable noyautage de tout le système du cyclisme professionnel, et par des procédés plus dignes d’un parrain sicilien que d’un sportif de haut niveau. Il fut accompagné par le Dr Michele Ferrari, un spécialiste pour le moins sulfureux, mais certainement un scientifique de haut niveau qui faisait payer ses prestations secrètes (le plus souvent dans un camping-car super-équipé, sur le parking d’une autoroute !!) à prix d’or.

Comment se passe le dopage en 2015, s’il existe et quels sont ses dangers ?

Jean Joyeux – Bien malin qui pourra donner de telles informations. La lutte antidopage est désormais fortement appuyée sur le plan juridique, donc les dopeurs comme les dopés savent qu’ils sont hors-la-loi. Ils ont appris à se cacher ! On parle beaucoup des descentes, des condamnations, des « affaires », mais le revers de la médaille est trop peu mis en évidence. Le problème du dopage ne réside pas tant dans le principe de tricherie et d’illégalité des substances utilisées, que dans les dangers authentiques auxquels on s’expose en ayant recours aux produits dopants.

Les deux conditions définissant un produit dopant ou une méthode dopante sont l’amélioration artificielle de la performance (donc pas par l’entraînement), et les risques sanitaires encourus par les utilisateurs de substances dopantes.

On peut affirmer que l’écrasante majorité des personnes (sportifs ou non) ayant fait usage de ce type de substance de manière régulière en ont toujours payé le prix.

Les substances dopantes les plus anciennes sont toutes celles qui ont un effet stimulant l’organisme, diminuant la douleur, ou reculant le seuil de la fatigue. Dans cette catégorie, on trouve toute la série des amphétamines, parfois mélangées à d’autres stupéfiants (cocaïne, héroïne) et des antidouleurs, dans le fameux « pot belge ».

Les substances en question ont des effets euphorisants, anti-fatigue et antidouleurs, fort intéressants pour arriver à s’imposer en allant « plus loin » dans la souffrance que les autres sportifs, à ne pas craquer quand on est « à l’agonie » comme tous les autres. Outre les dangers associés à l’utilisation de matériel de provenance douteuse, le risque d’accoutumance est très fort. Il suffit de regarder le nombre de sportifs de haut niveau qui ont sombré dans les dépendances les plus noires, parfois sans pouvoir en sortir.

L’exemple le plus tragique est celui de Marco Pantani, un athlète sans aucun doute exceptionnel, décédé d’overdose, isolé du monde, dans des circonstances troubles, alors qu’un pays entier continuait à l’aduler et à espérer son retour.

Existe-t-il des produits de nutrition sportive considérés comme dopage ?

Jean Joyeux –  Le monde de la nutrition sportive est vaste, et en plein développement. Les marques sont nombreuses, la science de la nutrition du sport évolue, donc il n’est pas simple de s’y retrouver. En principe, le dopage et la nutrition sont deux choses bien différentes. En pratique, ils se croisent et se télescopent parfois. Sur le marché de la nutrition sportive, à peu près 1 produit sur 6 contient une substance interdite ou pouvant positiver un test antidopage. Bien souvent, la substance n’est pas mentionnée dans les ingrédients, mais une analyse chimique peut facilement la détecter. Il faut donc faire en sorte de choisir correctement les produits que l’on utilise. Pour cela il y a deux possibilités : le fabricant peut se déclarer conforme à la norme française AFNOR NFV14-001, c’est-à-dire qu’il certifie ne pas utiliser de substance interdite dans les ingrédients composant ses produits. Mais c’est une déclaration, pas une garantie. Certains produits ont ainsi été déclarés « conformes aux normes antidopage », et une analyse a montré qu’ils contenaient une ou plusieurs substances interdites. Une autre solution disponible en France, c’est la certification par un organisme indépendant, basée sur une analyse, un stockage sécurisé, et renouvelable à chaque mise à jour de la liste des substances interdites. C’est la mission que s’est donnée SPORT-Protect il y a une dizaine d’années, en labellisant une première gamme sportive : Ergysport (www.ErgySport.com), puis plusieurs autres marques. SPORT-Protect a depuis labellisé plus d’une centaine de produits de nutrition sportive, et référencé plus de 27000 médicaments, et permet autant de guider que d’informer et prévenir contre le dopage (www.Sport-Protect.org ). Un vrai travail à la source !

 Les journalistes ont parlé d’EPO, de transfusions sanguines. Quels sont leurs modes d’action ? 

Jean Joyeux –  EPO et transfusions sanguines ont pour but d’augmenter la capacité de transport de l’oxygène par le sang et de faciliter la récupération notamment quand les journées de compétition s’enchaînent.

L’EPO, ou érythropoïétine est une hormone, qui peut être sécrétée par le rein quand on monte à haute altitude pendant quelques jours, et qui provoque une augmentation de la production de globules rouges afin de compenser la moindre fixation de l’oxygène. On parle d’une augmentation de l’hématocrite, qui est normalement autour de 40 à 42% chez l’homme, et qui augmente au bout de quelques jours d’exposition à la haute altitude.

Injecter de l’EPO à un sportif aura le même effet, sans qu’il soit exposé à l’altitude. On cite l’exemple de Marco Pantani qui avait eu un accident lors d’une course Milan-Turin, les analyses de sang effectuées à l’hôpital avaient révélé un hématocrite de plus de 60% !! Bien évidemment, ces valeurs ne sont absolument pas normales, et même dangereuses. En effet, un hématocrite trop important augmente considérablement le risque de thrombose, phlébite, embolie, AVC…

L’autotransfusion est une autre méthode, plus difficile à déjouer. Le sportif se fait retirer, dans une période hors compétitions, quelques ml de sang, qui sont conservés à basse température. Pendant la période de compétitions, le sang prélevé est réinjecté, et permet de compenser les pertes en globules rouges et de favoriser une récupération beaucoup plus rapide.

Toutes ces méthodes sont interdites, et dangereuses. L’utilisation de l’EPO est dangereuse à court terme, car elle augmente l’hématocrite et donc le risque de troubles vasculaires parfois graves… Elle est dangereuse à moyen terme, car elle provoque une surcharge en fer au niveau du foie, ce qui peut provoquer des hépatocarcinomes et d’autres formes de cancers. Cette hormone est aussi dangereuse à long terme, car elle est bien connue pour être un puissant stimulant de la croissance des cellules cancéreuses. Donc, les sportifs qui y ont recours ne devront pas s’étonner s’ils développent plus de cancers que la moyenne.

L’autotransfusion réalisée dans des conditions défavorables est également dangereuse. Plusieurs sportifs ont failli mourir de complications graves suite à la réinjection de leur sang qui n’avait pas été conservé ni transporté dans de bonnes conditions… et pour cause !

 Quels autres types d’hormones sont utilisées ?

Jean Joyeux –  L’arsenal est vaste et complexe… on parle surtout des hormones anabolisantes comme l’Insuline, la testostérone et leurs corollaires. La famille des stéroïdes est largement mise à contribution. Leur intérêt est qu’ils permettent d’augmenter la masse musculaire, la force, l’endurance, et l’agressivité dans la performance. Dans la grande époque du dopage dans le bloc de l’Est, les quantités utilisées étaient telles que la morphologie des athlètes féminines devenait de plus en plus masculine. Certaines ont vu leur morphologie et leur comportement changer à tel point qu’elles ont totalement changé de vie, de morphologie, et parfois même de sexe.

On parle aussi de l’hormone de croissance, très utilisée pour la prise de masse musculaire… Il faut dire que l’usage non justifié d’hormones chez un sujet sain est toujours un facteur favorisant la croissance tumorale.

On pourrait citer encore beaucoup de choses. Dans l’affaire de la Juventus, il y a quelques années, une descente avait permis de trouver plus de 250 médicaments dans la pharmacie de l’équipe de foot. Pour comparer, il faut savoir qu’un médecin généraliste utilise au maximum une centaine de médicaments, en usage courant… Certaines molécules utilisées pour le dopage ne sont même pas disponibles sur le marché, voire pas autorisées à la vente !

Comment détecte-t-on le dopage en 2015 ?

Jean Joyeux –  Il y a plusieurs méthodes en usage actuellement, elles sont différentes, mais l’entrecroisement des résultats permet d’avoir une certaine précision. Il y a les analyses d’urines, les analyses de sang, et bien d’autres méthodes encore. On recherche les substances de manière directe, mais on cherche aussi à reconnaître leurs effets. La méthode du « passeport sanguin » permet de détecter des variations d’hématocrite anormales, par exemple, ainsi que d’autres paramètres. Mais il faut dire que dopeurs et dopés travaillent activement de leur côté à déjouer les contrôles. Il existe des méthodes permettant de masquer rapidement la prise de produits dopants, et les spécialistes considèrent qu’elles auront toujours une longueur d’avance sur les méthodes de contrôle. C’est pour cette raison que les prélèvements sanguins sont toujours conservés pendant plusieurs années. C’est entre autres ce qui a permis de confondre des personnages que l’on aurait préféré voir blancs comme neige. De plus en plus, on procède à des annulations de records, de titres, comme on l’a vu faire pour Lance Armstrong. Mais lui répond assez justement que ses prédécesseurs trempent eux aussi dans le dopage. Là où il faut faire une différence, c’est qu’il avait mis en place un véritable système mafieux, usant autant de la corruption, que de l’omertà, des menaces, des pressions sur les autres concurrents… une authentique mainmise sur le cyclisme international. Le drame, c’est qu’avec cette affaire, on a atteint un stade ultime dans le noyautage du sport professionnel. Les athlètes de haut niveau ont bien des raisons d’apporter un exemple pour beaucoup de gens. Trahir son public comme l’a fait Armstrong, sciemment, de manière froidement calculée, parjure, c’est gravissime. Que le sport devienne un métier, cela ne prête plus à polémique aujourd’hui. Que les salaires perçus soient aussi monstrueux, c’est dans l’ordre de la logique de l’économie de marché, mais c’est discutable. Que cela génère de tels débordements, profondément pervers, et surtout dangereux pour la santé, c’est décidément très inquiétant.


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Luc Montagnier a découvert en 1983 le virus du sida (VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine). Il a très vite compris qu’un vaccin contre ce retrovirus à ARN, serait très difficile à mettre au point du fait de ses mutations permanentes. Quarante plus tard le vaccin n’existe toujours pas.