Categories: Bioéthique, Citoyenneté, Lettres, Santé | Published On: 20 avril 2018 |

Ce sujet, comme tous ceux que je traite dans mes lettres depuis 4 ans, fait partie de la santé publique, de notre santé et de la conception de la vie humaine.

L’exemple le plus actuel est celui de Vincent Lambert, connu de tous. Il est aujourd’hui en danger, plus du fait de la médecine (certains médecins refuseraient de le nourrir pour le laisser mourir) que de son propre état de santé. Il n’est même pas sûr qu’il soit dans le coma, d’autant qu’il n’a pas besoin d’assistance respiratoire, rénale ou cardiaque. Il est plus que probable que son cerveau fabrique, jour après jour, des neurones nouveaux jusqu’à ce qu’ils atteignent un certain seuil, permettant d’accroître ses réactions. Dans cet état, nul doute que la régénération neuronale est à l’œuvre. Il est pourtant enfermé depuis 4 ans dans des conditions indignes de la médecine et du serment d’Hippocrate. Un certain nombre de médecins en recherche médiatique, qui ne connaissent rien de son état, veulent le faire mourir, manipulant une partie de sa famille.

Pratiquer l’euthanasie sur sa personne serait un meurtre.

Tout le monde est capable de le comprendre en visionnant en particulier les interviews de mes collègues et de son avocat et en lisant l’Appel de 70 médecins et professionnels spécialisés dans la prise en charge de personnes cérébro-lésées en état végétatif ou pauci-relationnel (EVC-EPR). Nous pouvons leur faire confiance quand ils affirment :

« Il est manifeste que Vincent Lambert n’est pas en fin de vie ».

http://www.jesoutiensvincent.com/chronologie-complete-de-laffaire-vincent-lambert/

https://www.youtube.com/watch?v=LBZDhW4uYU8&sns=em

https://www.youtube.com/watch?v=bO4YwjIOGhA&sns=em

Mon expérience de chirurgien-cancérologue depuis 1972, date de ma thèse de doctorat de médecine, au contact des patients cancéreux les plus graves et en accompagnant aussi vers la fin de vie de nombreux jeunes et moins jeunes atteints par le SIDA dès 1982, est la raison de cette lettre d’une grande importance. Destinée à élargir notre réflexion, elle constitue une alternative au projet d’une loi à venir.

Nous devons aborder ce sujet de la fin de la vie avec lucidité, paisiblement et de manière honnête et scientifique, hors des idéologies politiques qui polluent notre société en opposant les opinions jusque dans les familles. La Loi Leonetti du 2 février 2016, en créant, avec une certaine sagesse de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, n’a pas utilisé le mot « euthanasie » mais celui de « sédation profonde » qui reste cependant très proche.  

L’euthanasie ou la mort programmée

Euthanasie, suicide assisté et sédation profonde (qui vous endort à jamais) signifient en vérité la même chose : conduire à la mort, la donner par une injection brutale, comme on le fait pour les bêtes. Et même s’il nous faut respecter les animaux aussi, nous ne nous situons pas au même niveau bioéthique, contrairement à ce que pensent certains.

Savez-vous que le mot eu-thanasie signifie étymologiquement ”bonne mort” ? Or, comment peut-on parler de bonne mort quand on accompagne des personnes fragilisées par la maladie et qui savent tout du caractère inéluctable de celle-ci ? Certains préfèreraient en finir avec la vie, mais qui demande qu’on les tue ? Curieusement je n’ai jamais entendu cette demande, sauf de la part de personnes en pleine vie affirmant sans trop réfléchir « je préfère mourir que souffrir ! » Un peu de décence serait utile !

Ce n’est donc pas ce que nous entendons et voyons avec nos patients atteints du cancer ou du sida, même à un stade avancé. Car les espoirs thérapeutiques dans ces maladies sont réels, y compris les prolongations de vie confortables chez les patients ayant une séropositivité au virus du Sida.

L’euthanasie, cette mort non naturelle, serait évidemment prévue pour être donnée sur ordonnance médicale. Vous aurez alors, comme en Belgique, un mois pour réfléchir à votre fin programmée, avec et par l’exécuteur, votre médecin. Elle est déjà réalisée dans certains pays qui se croient en avance, et ne savent surtout pas résister à la demande de la personne rarement, et plus souvent à la demande pressante de la famille et de la société. Allons-nous adopter aveuglément les principes de ces nouveaux lobbies fortement médiatisés ? Car, en plus de l’idéologie négativiste à la mode, voilà qu’ils se drapent de l’utopie d’une mort digne qui stimule l’audimat et les ventes de magazines ? Devrons-nous les suivre dans les hôpitaux et les cliniques jusqu’à cet abattoir d’un genre nouveau, comme les moutons de Panurge ? Cela n’est pas sans rappeler les folies mortelles des idéologies nazies et soviétiques.

L’euthanasie devrait-elle être exécutée, parce que la vie, là où elle en est, ne vaudrait plus la peine d’être vécue ? Quelle vie humaine n’aurait plus de valeur ? Qui le sait et comment peut-on en juger ? Avez-vous imaginé les dérives possibles ? Au nom d’une loi réputée “humaine et progressiste“, nos sociétés de demain pourraient être tentées de régler les problèmes de surpopulation, notamment celle des personnes malades aux stades avancés des maladies neuro-dégénératives ou âgées (sur la base de quotas), et de résorber en même temps les déficits de nos systèmes de santé.

Les échos que nous recevons, de manière confidentielle ou discrète, de ce qui se passe à nos frontières en Suisse ou en Belgique, ne sont pas réjouissants. Parce qu’un prix Nobel désespéré par la perte de son épouse a demandé la mort, parce qu’un chef d’entreprise très connu, porteur d’un handicap et refusant de vieillir, a fait de même, devons-nous entrer légalement dans cette dynamique du désespoir ?

On vous répond qu’il faut respecter la liberté, la décision de la personne… Mais ceux-là étaient-ils bien accompagnés, en dehors d’une logique seulement cartésienne et indemne de sentiments ? A-t-on pris soin de mesurer l’impact de ce geste sur l’entourage de ces personnes, tel ce petit-fils qui s’est pendu après avoir assisté à la fin programmée de son grand père ?

Certains même, croyants-religieux, demandent à être accompagnés spirituellement vers l’euthanasie au cas où la vie éternelle existerait. Plusieurs sont décédés durant cet accompagnement, preuve que la mort peut aussi avoir de l’humour.

Une évolution raisonnable : la suppression de la peine de mort 

Nous voyons tous l’évolution qui se dessine depuis plus de 30 ans dans la société française et européenne. Il est bon de la rappeler pour y voir clair et participer, chacun à sa place et humblement, à la prise de bonnes décisions sur ces sujets de vie et de mort qui nous concernent tous.

En France, nous avons accepté, à juste raison, l’abolition de la peine de mort dès 1981. La vraie raison était double. L’une, non dite, inscrite au fond de nos consciences comme sur la pierre sculptée au burin par Moïse « tu ne tueras pas ». L’autre, de raison, car l’on sait que le plus odieux des comportements humains est capable d’être transformé positivement quand il est bien accompagné. Des histoires réelles de personnes, qui auraient été condamnées à mort dans d’autres temps et sous d’autres lois, démontrent le bien-fondé de la suppression de la peine capitale, qui n’a malheureusement pas atteint tous les États de notre planète. Pourquoi donc vouloir la remettre en place sous une forme déguisée ?

L’Euthanasie existe déjà au début de la vie

Paradoxalement, pourrais-je dire, nous avions accepté, déjà légalement, en 1975, l’interruption volontaire de grossesse, c’est-à-dire l’arrêt de la vie humaine à ses débuts. N’y avait-il pas là une contradiction anthropologique (« tu ne tueras pas ») avec la loi abolitionniste de la peine de mort qui allait être proclamée six années plus tard ?

Bien évidemment, il fallait faire quelque chose face aux avortements clandestins, si dangereux pour la santé des mères. Mais au lieu d’une loi intelligente, celle que voulait Simone Veil, qui aurait vraiment aidé les femmes à éviter la détresse des grossesses non désirées, et à ne pas tomber enceintes sans le vouloir, on a considéré qu’un début de grossesse n’était pas autre chose qu’avoir en soi un amas de cellules, comme une tumeur, qu’on pouvait éradiquer à la demande.

Les conséquences pour la mère et pour l’enfant n’ont pas été réfléchies, ce que les générations futures, qui ont eu la chance d’exister, nous reprocheront plus vite qu’on ne le pense. Mieux vaut ne pas donner de chiffres tellement ils sont énormes. L’économie même en a été perturbée dans notre Europe vieillissante et fragile, qui s’est mise au diapason de cette évolution sociétale que certains cherchent à imposer comme un droit à la vie partout dans le monde.

Ce qu’on nous a fait croire au sujet du début de la vie de chaque être humain est une déformation des faits scientifiques réels. Cela a permis de nous déresponsabiliser, en particulier nous les hommes, laissant aux femmes l’entière responsabilité physique et psychique, quelles qu’en soient les conséquences, de stopper en elles une vie humaine débutante, incapable de se défendre.

En tant que cancérologue, je sais parfaitement que les cellules du début de notre vie ne conduisent pas à un cancer. Elles évoluent, au contraire, jour après jour, jusqu’à la formation d’un embryon qui devient fœtus, lequel devient enfant viable à naître dès les 25 semaines de vie intra-utérine.

Il y a donc, dans ces cellules déjà organisées de l’œuf humain, le potentiel d’un Être – homme ou femme – dans son intégralité. C’est pour cela que la loi nous a dit, de l’embryon et du fœtus, qu’il s’agissait d’une personne potentielle, et non d’une personne humaine.

Voilà pourquoi les scientifiques ont été plus ou moins autorisés, selon les pays, à conduire des expériences sur ces embryons « personnes potentielles ». Quelques milliers d’embryon surnuméraires attendent leur sort dans des congélateurs de laboratoires.

Malgré de multiples recherches dans des centres de par le monde, agréés ou pas, la science embryonnaire n’a pas progressé. On n’a guéri aucun adulte ou enfant atteint de maladies génétiques ou acquises avec les cellules souches embryonnaires (à ne pas confondre avec les cellules souches non embryonnaires). On a, au contraire, appris à mieux les éliminer en légalisant leur éradication : forme moderne de la sélection et de l’eugénisme de triste mémoire.

Soulignons aussi que la connaissance de la croissance pendant la vie intra-utérine ainsi que le diagnostic prénatal et les thérapies prénatales n’ont pas progressé en éliminant médicalement ou chirurgicalement de futurs enfants normaux (les plus nombreux) ou ne possédant pas les critères de normalité.

L’Euthanasie en marche pour la fin de la vie ?

Un certain nombre de nos représentants à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Conseil Économique Social et Environnemental, en notre nom à tous, ont déjà décidé. Ils ne connaissent pas grand chose à ces sujets, confortablement assis dans les fauteuils et les palaces de l’État qui les rémunèrent grassement.

On nous a fait passer, nous, médecins, cancérologues, réanimateurs et autres spécialistes des maladies des enfants, des adultes ou des vieillards, nous, combattants pour donner la vie, la maintenir, la retrouver… pour des personnes inhumaines, sans discernement, acharnées dans nos techniques et refusant de donner l’injection qui soulagerait définitivement les malades agonisants. Qu’on ose, alors que, chaque instant, nous administrons la dose nécessaire pour calmer, en pressentant parfois qu’elle sera définitive, qu’on ose nous accuser de les laisser souffrir sans aide !

Ce qu’on voudrait maintenant, c’est nous imposer de donner la mort à partir des critères de bien-portants, politiques, médecins, juristes et autres, ceux qui ne connaissent ni le cancer, ni le sida, ni toutes les détresses de l’âge.

En référence aux définitions modernes de la « vie digne » et de la générosité, et sur la foi de croyances pseudo-scientifiques qui ne respectent pas l’Être humain dans son intégralité, les nouveaux gourous de la vie et de la mort veulent décider à la place de celles et ceux qui se dévouent jour après jour au chevet des souffrants. Et il n’y a pas que les médecins, tous les personnels soignants sont concernés. Ce n’est pas parce que certains d’entre eux ont jugé légitime de donner la mort, ne supportant plus la souffrance de leurs patients, qu’il faut justifier et légaliser leur geste, lequel traduit d’abord leur souffrance personnelle et leur fragilité. Car toute personne, y compris un médecin, n’est pas apte à accompagner une personne en fin de vie. Des formations existent, et sont nécessaires, en accompagnement et soins palliatifs, mais ne peuvent être suffisantes au-delà de la simple compassion.

Il est vrai que nous sommes faits pour la santé, mais connaissez-vous des vies sans certaines souffrances ? Si la souffrance existe, ce n’est ni pour l’induire, ni pour la laisser évoluer, mais pour la réduire et en rechercher le sens. La souffrance a ses causes – organiques, psychiques, affectives, spirituelles même… – comme toute maladie. Chacun doit se poser les bonnes questions, et si possible au bon moment. C’est pour cela que les Directives Anticipées (DA) peuvent être utiles, ne serait-ce que pour penser à sa fin de vie. Toutes évidemment expriment le refus de la souffrance et acceptent souvent les prélèvements d’organes, bien que ces directives ne soient pas toujours suivies par la famille lorsque la mort survient.

Évidemment, la fin de la vie est une souffrance terrible pour celui qui part, et pour ceux qui restent aussi. Elle est d’autant plus atroce qu’elle n’était pas prévue ou même envisagée, surtout quand il s’agit d’un enfant ou d’une personne en pleine force de l’âge, ou de cause(s) encore inconnue(s).

On voudrait vous faire croire que les médecins s’acharnent à maintenir la vie coûte que coûte et qu’ils ne craignent pas de prolonger des souffrances sans but. Tout cela est faux, absolument faux. Nous n’avons pas besoin de loi votée par les bien-portants pour aider les patients en fin de vie à vivre ces moments, toujours difficiles et tellement importants pour eux-mêmes et leur entourage, le plus délicatement possible.

J’ai accompagné et j’accompagne encore ces moments douloureux où la présence amicale, amoureuse et le silence font autant de bien que tous les anxiolytiques, antidépresseurs et somnifères. Ces moments où le souffle des mots s’épuise, où l’essentiel est souvent dit, transmis par un regard, une courte phrase, un geste. Je pourrais faire part de ces heures passées, en pleine nuit le plus souvent, avec ces personnes, jeunes ou âgées, dont j’ai été le témoin. Avant de partir vers l’au-delà, et parfois avec une totale lucidité, j’ai entendu des paroles de vie, des mots d’amour, des confidences, des espérances incroyables [1]. Revoir les siens qui nous attendent, être déjà en contact avec eux sur l’autre rive, n’est-ce pas une belle espérance !? Comprendre enfin le sens de notre vie et mesurer tout ce que nous avons vécu de réussites et d’échecs, de joies et de tristesses, d’amours et de désamours…  

Qui décide de la fin de ma vie : moi, ma famille, mon médecin, la société ?

Est-ce l’avenir de notre société que d’aider au suicide, que de troubler la boussole du sens de la vie chez les personnes fragilisées par la souffrance physique ou affective, que de relativiser les croyances spirituelles qui ont animé et animent encore tant de nos concitoyens, surtout quand on sait que celles-ci sont reconnues scientifiquement comme une aide efficace, et se révèlent plus souvent fortement en fin de vie ?

Il est vrai que les acharnés pro-euthanasie et leurs lobbies, le plus souvent des idéologues agressifs – y compris des médecins, des scientifiques médiatiques – ne veulent pas entendre parler d’un au-delà sans fin. Leurs arguments sont simplistes : volonté du patient, souffrance inutile, coûts et gaspillages de temps de vie qui n’ont plus de sens.

Progressivement, nous verrons les familles, les médecins et l’État, bref toute la société, demander, en toute bonne conscience, l’euthanasie des personnes atteintes des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson aux stades avancés, pour des raisons de générosité, de solidarité, d’amour, de directives anticipées, de mort dans la dignité… Des arguments qui cachent bien mal un profond désespoir, et parfois des motifs moins nobles.

Ces nouveaux principes ne respectent pas celles et ceux qui ont l’humilité de croire que la vie est marquée, dès son origine, par un sens éternel, lequel ne peut nous autoriser au droit de vie et de mort sur nous-mêmes.

Alors, soyons raisonnables, apaisons le débat et restons-en là.

Point besoin de loi, de décision venant d’en haut qui voudrait décider à la place des médecins. Nous avons déjà commis assez d’erreurs ces cinquante dernières années en transgressant et en ne respectant plus le serment d’Hippocrate. Les jeunes générations commencent à ouvrir les yeux. Elles nous reprocheront tôt ou tard les décisions insensées qui ont été prises pour des raisons politiques déguisées en bien commun, bien social, santé publique, alors que cette dernière n’a jamais été aussi perturbée.

Faites confiance au corps médical, à votre généraliste, à vos spécialistes quand vous en avez besoin et aux spécialistes des soins palliatifs. Ils connaissent mieux que personne les sujets de la vie et de la mort. Nos représentants, femmes et hommes politiques, doivent transformer positivement le pays ; c’est là que nous les attendons, et pas en jouant le rôle des personnels de santé qu’ils ne sont pas.

Bien à vous tous.

Pr Henri Joyeux


Source :

[1] Sylvia entre Terre et Ciel et Spiritualité et Cancer l’Espoir – Ed F X de Guibert


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Luc Montagnier a découvert en 1983 le virus du sida (VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine). Il a très vite compris qu’un vaccin contre ce retrovirus à ARN, serait très difficile à mettre au point du fait de ses mutations permanentes. Quarante plus tard le vaccin n’existe toujours pas.