Categories: Articles, Santé | Published On: 21 janvier 2020 |

On m’a prêté des positions qui ne correspondaient pas à l’idée que je me fais de la médecine, en particulier au sujet de la vaccination. Je souhaite dissiper le malentendu causé par les imprécisions et erreurs à ce sujet, et, en tant que médecin, exposer simplement mes convictions scientifiques.

Ces dernières années, avec les avancées de la génétique, de la biologie moléculaire, de l’immunologie, de la microbiologie, sont apparues les perspectives d’une nouvelle théorie pour les développements d’une vaccinologie, qui serait selon les immunologues plus rationnelle, donc moins empirique pour les experts américains.
C’est en réalité une nouvelle forme d’empirisme qui s’oppose à l’empirisme précédent. L’avenir dira s’il s’agit d’un meilleur choix.

La vaccination a donc évolué dans trois directions.

  • Elle est préconisée de plus en plus précocement, passant de l’âge 18-24 mois contre Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite ce qui ne posait aucun problème, – ces maladies étaient en voie de disparition – à 6 à 8 semaines après la naissance.
  • Le nombre de vaccins imposés aux nouveau-nés est de plus en plus important : de 3, nous sommes passés à 11 vaccins obligatoires avec la loi de décembre 2017.
  • La question des adjuvants pour stimuler les défenses immunitaires immatures du nouveau-né est devenue une question centrale.

C’est ce dernier point que je souhaite aborder ici, car c’est celui qui suscite le plus d’inquiétude dans les familles, en particulier la présence d’aluminium dans certains vaccins.

Merci de nous lire !

Avant de poursuivre votre lecture… si vous souhaitez recevoir des informations sur « IMMUNITÉ et VACCINS », s’il vous plaît veuillez vous inscrire ici :

La dangerosité de l’aluminium est établie

Il est parfaitement acquis que l’aluminium peut provoquer des conséquences graves pour la santé humaine. Il est au minimum toxique pour les os, les reins et le système nerveux central qui sont fragilisés.
L’étiologie (la ou les causes) de certaines maladies n’est pas déterminée comme pour la sclérose en plaques, mais la justice a déjà retenu la responsabilité du vaccin contre l’hépatite B – qui contient de l’aluminium – dans la survenue de la sclérose en plaques.

La notice du vaccin le précise d’ailleurs comme effet grave possible. La question qui vient alors : l’aluminium ne serait-il pas à l’origine ?

Le débat se concentre finalement autour de la dose reçue à l’occasion d’une vaccination, alors même que l’aluminium serait présent dans des vaccins depuis plus de 90 ans sans vraiment connaître sa dangerosité (2). Le Conseil d’Etat a rappelé récemment que les recherches sur l’aluminium doivent se poursuivre tant pour appréhender sa réelle dangerosité que pour parvenir à son remplacement.

Ma position est claire : pourquoi faire courir un risque à quiconque s’il existe une solution de remplacement sans danger ? Pour quelle raison attendre ou différer ?

A quoi sert un adjuvant dans un vaccin ? A stimuler la réponse immunitaire de défenses encore très immatures à l’âge de 2 mois.
La vaccination de plus en plus tôt est-elle justifiée quand l’enfant est protégé par l’allaitement maternel comme le recommande l’OMS, 6 mois intégralement et 1 année en plus matin et soir avant de partir au travail et au retour ? Pourquoi n’en tient-on pas compte quand on sait qu’il est utile à la santé de l’enfant et à celle de sa mère ?

La loi française ne fixant pas la composition des vaccins, c’est aux fabricants qu’il appartient de choisir les éventuels adjuvants et aux autorités sanitaires de vérifier leur innocuité.

Plusieurs adjuvants ont été testés par le passé, et abandonnés. Ce fût le cas du mercure.

Le phosphate de calcium, en revanche, a été utilisé efficacement comme adjuvant dans les années 1980, pour les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche. On ne recense dans la littérature internationale aucune mise en cause de cet adjuvant qui a pourtant disparu ce qui nourrit bien des interrogations.

Ce n’est pas le cas de l’aluminium qui fait, depuis des années, l’objet de soupçons de plus en plus sérieux et démontrés scientifiquement.

L’Académie de médecine écrit notamment en 2012 : « Il existe un consensus pour considérer l’aluminium comme un produit neurotoxique de façon aiguë ». Mon collègue Romain Gherardi allait dans le sens de ce rapport, dans son ouvrage paru en 2016 (3). L’aluminium n’a rien à faire dans le corps humain et peut provoquer des complications neurotoxiques qui sont connues à court (par tempête immunitaire d’un système immunitaire agressé qui fabrique des molécules dangereuses en grand nombre : des cytokines), moyen et même long terme.

L’aluminium a même disparu de la plupart des vaccins vétérinaires face à des tumeurs d’une extrême gravité (des sarcomes (4)), et le groupe Sanofi en a fait un argument publicitaire pour vendre ses nouveaux vaccins vétérinaires sans adjuvants chimiques.

Des études rigoureuses s’imposent dans la recherche de l’aluminium dans les tumeurs osseuses en particulier. On ne peut pas en rester à « on ne connaît pas les causes.. ».

L’aluminium doit disparaître aussi des pansements gastriques

Ce risque aluminique existe aussi pour les cas d’administration par voie orale, à bien différencier de l’administration intramusculaire des vaccins, puisque le métal traverse la barrière intestin-sang. Les personnes qui prennent des pansements gastriques, tels que Maalox, Phosphalugel, Moxydar, Roggel, Xolaam (et d’autres), reçoivent des doses d’aluminium qui passent dans le sang et représentent entre 2,5 et 55 fois la Dose Minimale Toxique par jour recommandée par les autorités internationales.

Pour celles-ci, la FDA et l’OMS, la dose minimale toxique ne doit pas dépasser 1mg/kg de poids et par jour par voie orale, car 0,1 à 1% de cette dose peut passer dans le sang et rejoindre des organes où il est bio-persistant et bio-accumulable en particulier dans les os, les reins et le cerveau (5).

Désormais la mise en évidence de l’Aluminium dans le système nerveux central est scientifiquement réalisable, comme le démontre les publications les plus récentes. (6)

Le phosphate de calcium à la place de l’aluminium dans les vaccins

Le choix des fabricants s’est donc porté sur un adjuvant, l’aluminium, dont la toxicité fait consensus et alors même qu’aucune publication n’a montré qu’il était plus efficace que le phosphate de calcium (ou même que l’absence d’adjuvant).

Face à cette question, le Haut Conseil de Santé Publique (HSCP) encourageait dans son rapport du 11 juillet 2013 « la poursuite des recherches visant à évaluer la sécurité des adjuvants disponibles et en développement ». Par ailleurs, la ministre de la Santé avait répondu, le 5 mars 2015, à une question au gouvernement, en annonçant le début d’une « étude sur le sujet des conséquences de l’aluminium dans les vaccins », dont les résultats étaient attendus pour l’été 2017. On n’en trouve aucune trace y compris à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM).

Le ROR ne contient pas d’aluminium

Je ne suis pas contre le principe de la vaccination, selon la loi entre 11 et 12 mois après la naissance, et j’ose même dire qu’il relève de l’évidence, notamment pour le vaccin ROR contre Rougeole-Oreillons et Rubéole. C’est le seul vaccin à 3 valences qui parmi les 11 obligatoires est celui qui ne contient pas d’aluminium.

Or on ne trouve aujourd‘hui le DTP qu’associé aux 3 autres vaccins : coqueluche, hemophilus influenzae b et hépatite B et il contient l’aluminium en une seule injection. La première injection a lieu à 2 mois.

Ainsi les familles peuvent d’autant plus avoir confiance dans le vaccin ROR que l’on ne trouve pas d’aluminium dans sa composition.

Avant les 11 vaccins obligatoires, les familles disposaient d’un seul vaccin contre la rougeole le ROUVAX, lequel, contenant le virus atténué, pouvait être administré dès 6 mois. C’est le passage à l’administration des 3 virus inactivés, de la Rougeole, des Oreillons et de la Rubéole, développant simultanément trop d’anticorps contre les 3 maladies, qui a obligé à reculer l’âge pour vacciner à 11-12 mois.

Ce vaccin est absolument nécessaire car il permet de lutter contre des maladies qui pour certaines – comme la rougeole – affaiblissent tout le système immunitaire (on parle d’amnésie immunitaire temporaire) de l’enfant et peuvent le rendre vulnérable à d’autres infections d’origine bactérienne ou virale, avec des conséquences potentiellement dramatiques.
Le ROR ne doit être administré qu’à un enfant en pleine forme physique pour éviter la moindre complication, certaines ne sont pas négligeables, la chute du taux des plaquettes du sang par exemple.

Je recommande et appelle de mes souhaits :

  • que soit poursuivie la recherche sur les adjuvants, et notamment sur les substituts possibles à l’aluminium, tel le phosphate de calcium ;
  • que soient rendues publiques les résultats de l’étude lancée en 2015 sous l’égide de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Par ailleurs, je suis convaincu que toute prescription légale en matière de santé publique, en particulier pour la vaccination, doit :

  • être appuyée par des arguments scientifiques forts,
  • être expliquée aux familles de façon transparente,
  • être prescrite par ordonnance explicite par le médecin ce qui le rend responsable.

Les familles doivent aussi savoir aujourd’hui qu’un nourrisson en pleine forme peut développer une rougeole bénigne vers 6 à 10 mois, avant la vaccination imposée à 11-12 mois. Son corps fabriquera alors le maximum d’anticorps contre le virus de la rougeole pour sa vie entière et il sera naturellement protégé à vie contre la rougeole.

Voilà les conditions nécessaires à la restauration d’un climat de confiance, pour rendre le dispositif de la vaccination efficace, puisque celui-ci ne peut fonctionner que s’il remporte l’adhésion de la société tout entière.

Bien à vous tous

Pr Henri Joyeux

Sources :

[1] Clinical Immunology – Principles and Practice – Robert R. Rich- Fith Edition 2019 – page 1216 et chapitres 1, 2,3, 38, 90, 91.
[2] Selon le site doctissimo auquel le grand public peut avoir accès : « Au début des années 2000, la communauté scientifique était par exemple persuadée que l’aluminium demeurait au niveau du site d’injection pour relarguer peu à peu l’antigène avant d’être éliminé dans les urines. Mais depuis, elle a découvert qu’il pouvait, chez l’animal, gagner le cerveau et s’y accumuler, particulièrement en cas d’injection intramusculaire. Ce que confirment des résultats présentés au conseil scientifique de l’ANSM (Agence nationale de Sécurité du Médicament) en mars 2017. »
[3] Toxic Story : Toxic Story – Deux ou trois vérités embarrassantes sur les vaccins et leurs adjuvants – Actes Sud 2016
[4] Comparison of fibrosarcomas that developed at vacination sites and at nonvaccination sites in cats: 239 cases (1991-1992). Hendrick MJ, Shofer FS, Goldschmidt MH, Havildand JC, Schelling SH, Engler SJ et al. J. Am. Vet. Med. Assoc., 1994, 205, 1425-1429
[5] Aluminium in human brain tissue : how much is too much – Journal of Biological Inorganic Chemistry Christopher Exley, Matthew Mold – Received: 20 June 2019 / Accepted: 10 August 2019 – https://doi.org/10.1007/s00775-019-01710-0
[6] Du 28 août 2019 parue dans « Histochemistry and Cell Biology (2019) 152:453–463 https://doi.org/10.1007/s00418-019-01809-0 » Unequivocal imaging of aluminium in human cells and tissues by an improved method using morin – Matthew J. Mold · Manpreet Kumar · William Chu · Christopher Exley
Dans le Journal of Alzheimer’s Disease, vol. Pre-press, pp. 1-9, 2019
Accepted 16 December 2019 Aluminum and Amyloid-β in Familial Alzheimer’s Disease
Mold, Matthewa | Linhart, Carolineb | Gómez-Ramírez, Johanac | Villegas-Lanau, Andrésc | Exley, Christophera

Partager cette lettre

S’abonner aux lettres gratuitement

Luc Montagnier a découvert en 1983 le virus du sida (VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine). Il a très vite compris qu’un vaccin contre ce retrovirus à ARN, serait très difficile à mettre au point du fait de ses mutations permanentes. Quarante plus tard le vaccin n’existe toujours pas.