Chers Amis de la Santé, chers collègues
Déjà en septembre dernier de retour d’une mission à Paris, les promiscuités dans les trains et les métros – malgré masques et distanciation – nous ont obligé à accueillir à notre retour, 4 jours après, une première fois, le coronavirus.
Cela nous a valu au moins 5 jours de fatigue avec des troubles digestifs d’intolérance pour mon épouse imposant une antibiothérapie adaptée. S’étaient ajoutées aux douleurs abdominales, quelques maux de tête passagers et un peu de fièvre (38°5 C) bloquée immédiatement par l’antibiotique.
La prise de sang décela un taux élevé de D’Dimères (produits de dégradation de la coagulation) qui peut donner des troubles d’obstruction des vaisseaux, c’est à dire des risques d’embolies et nécessite un traitement anticoagulant sur 10 jours.
Pour ce qui me concerne, les choses furent plus simples, avec une prise de sang normale et sans traitement : quelques céphalées et douleurs musculaires importantes centrées au niveau cervical, perturbant nettement le sommeil.
Nous avons en 10 jours retrouvé le tonus, mon épouse comme moi-même.
Jusqu’au deuxième épisode beaucoup plus dur en février.
Gardant une activité de consultant bénévole, je reçois trop de patients ayant des dossiers lourds de cancérologie qui méritent un dialogue en confiance en face à face. Evidemment j’ai du stopper tout net cette activité quand un variant Sud Africain ou Anglais est venu nous visiter sans prévenir évidemment autour du 10 février.
Cette fois les signes ont été plus rudes à supporter : fièvre à 39°C pour mon épouse nécessitant un double traitement antibiotique, à nouveau le traitement anticoagulant pour elle comme pour moi, qui suis monté à peine à 38°C.
Pour tous les deux une fatigue exténuante associée à des maux de tête, à une toux sèche et à des douleurs musculaires du bas du dos et au niveau des reins empêchant un sommeil réparateur.
Nous sommes nous fait tester ? La réponse est non car nous n’avons pas voulu risquer d’infecter d’autres personnes, infirmière ou personnel médical. De plus, nous savions parfaitement par quelle personne nous avions été contaminés, et cette personne – ainsi que sa famille- a reçu un test positif dans les jours qui ont suivi. Enfin, face aux signes cliniques, la certitude diagnostique suffisait pour nous traiter aux antibiotiques et attendre patiemment des jours meilleurs : nous y sommes.
Comment avons-nous évité les complications respiratoires ?
D’abord les grands mouvements respiratoires selon les techniques expliquées par mon ami Jean-Paul Allaux dans son livre « Apprenez à respirer.. » (Ed Parresia) et qui participera au webinaire le samedi 13 mars prochain à 21h.
En plus des antibiotiques, la cortisone nous a bien aidés. Ajoutons que nous n’avons ni l’un ni l’autre aucune comorbidité, en dehors de notre âge de septuagénaire.
La remontée reste lente, mais nous a permis de reprendre nos activités, finition, (écriture et illustrations) du livre à propos du Goût et de l’Odorat, Sentinelles de notre Santé, 2ème tome de la série sur le thème « Votre Corps vous parle. Ecoutez le ! ».
Si cela vous arrive, le rôle de votre médecin référent est essentiel :
- Il demandera la prise thermique matin et soir, se toucher le front ne suffit pas.
- une prise de sang à la recherche : d’un taux plus ou moins élevé des globules blancs signant les risques de surinfection respiratoire nécessitant un traitement antibiotique selon les signes respiratoires ou digestifs, d’un taux de D Dimères qui, s’ils sont élevés imposent un traitement anticoagulant sur une dizaine de jours.
- Une radiographie jusqu’au scanner thoracique peut être nécessaire (nous avons pu nous en passer) car l’oxymètre nous donnait une oxygénation suffisante.
Ce que vous devez faire pour vous complémenter.
- Vous poursuivrez la consommation de Zinc à raison de 15mg tous les matins qui empêchent le virus d’entrer dans les cellules pour s’y multiplier et de 1000 UI de vitamine D3 remplaçant le soleil.
- Les autres compléments qui nous ont aidé : Energie Vitale (miel + propolis + gelée royale + ginseng + acérola + papaye) 1 c à café à garder sous la langue quelques minutes avant d’avaler et aussi des ampoules de gelée Royale Bio, de chez propolia.com
Quant aux vaccins, nous nageons dans l’incertitude
Nous adopterons le meilleur vaccin qui aura fait ses preuves, protègera sur une longue période de temps de la maladie, de ses variants et de leur transmission. Pour l’instant nous conseillons de se faire vacciner selon les vaccins que votre médecin a à sa disposition et sous sa seule responsabilité.
Vaccinés ou pas, boostez vos défenses immunitaires
Voici les conseils très concrets, malheureusement censurés par Nice Matin, d’une excellente collègue pédiatre. Ils rejoignent totalement ceux que nous avons publiés dans notre dernier livre « Face aux Virus, Bactéries, boostez vos défenses immunitaires, votre premier vaccin ! »
Qu’est-ce qui peut impacter notre immunité :
- 1 une alimentation mal équilibrée
- 2 le stress
- 3 la sédentarité
- 4 Le manque de sommeil
- 5 certains déficits
Comment y remédier ?
1) Une alimentation type méditerranéen, va optimiser la santé et l’immunité
- Légumes et crudités à chaque repas
- Fruits frais et secs 2 à 3 fois par jour
- Légumineuses 2 à 3 fois par semaine
- Protéines animales ou végétales en privilégiant les petits poissons gras, 2 à 3 fois par semaine
- Consommer des aliments fermentés, choucroute, kéfir, kombucha, fromages frais vieillis, chèvre, brebis
- Céréales complètes, quinoa, millet, sarrasin, petit épeautre
- Éviter les aliments raffinés, pain blanc, riz blanc, gâteaux industriels, céréales du petit déjeuner etc …..
- Éviter les aliments transformés, plats préparés, chips, crèmes glacées, soupes en sachets, nouilles instantanées, pizzas surgelées etc……
- La pratique de la méditation
- la cohérence cardiaque
- de la relaxation Du yoga
- du tai chi
- de la marche, de la natation
- une pratique artistique.
- La prise de magnésium, 300 à 600 mg/jour
3) L’exercice physique régulier
- Il doit être modéré 1h par jour, ou 3 ou 4 h/semaine
- La marche, la course, le vélo, le tennis, la natation, la danse, la gymnastique ……
4) Le manque de sommeil
Conseils pour bien dormir : pas d’excitants après 15h (thé, café, sodas …) ; Éteindre les écrans 1h avant d’aller se coucher ; Éviter le sport après 17h, dîner léger évitant les protéines animales.
En soirée, créer une ambiance calme, musique douce, lumière tamisée, créer un rituel, avoir des pensées agréables et relaxantes
5) Quels déficits ?
Agit sur de nombreuses fonctions, essentielles pour l’immunité. Les UV B du soleil agissent sur notre peau et nous la fabriquons sous nos latitudes cela est possible seulement de mi avril à mi octobre, 30 minutes d’exposition entre 11h et 16h sur la peau nue sont suffisantes.
En dehors de cette période où la trouver ? Dans les poissons gras, sardines, maquereaux, harengs, saumons, thons, dans l’ huile de foie de morue. Dans des compléments, la vit. D3 est la meilleure En prise journalière ou hebdomadaire Pour les enfants, 1000 à 1200 UI par jour. Pour les adultes, entre 2000 et 3000 UI par jour.
Le zinc
A un rôle très important également dans la fonction immunitaire. Il est souvent carencé chez les seniors. Où le trouver ? Dans les fruits de mer, les poissons, dans le foie, le bœuf, le veau, dans les graines et épices (sésame, cacao, curry…)
Dans des compléments alimentaires à base de gluconate ou bisglycinate de zinc 15 à 20 mg par jour en préventif.
La vitamine C
Agit aussi sur l’immunité, en fabriquant, entre autres des anticorps. Ou la trouver ? Dans les légumes crus, choux, poivrons – Dans les fruits crus, agrumes, fruits rouges ( même surgelés), cassis, framboises, myrtilles, fraises, kiwi, ananas, pamplemousse rose Quelle dose prendre ? En préventif 1g par jour pendant la période hivernale pour les adultes 300 à 500mg pour les enfants. En cas d’épisode infectieux pour les adultes 4 à 6g par jour en 4 à 6 prises. Attention l’acérola contient de faibles doses de vit C.
Le fer
les carences sont fréquentes chez les femmes et les enfants. Où le trouver ? Dans la viande rouge, le boudin, les abats – Dans les poissons, les fruits de mer – Dans les légumineuses et certaines céréales complètes - Dans les noix de cajou - Il sera mieux absorbé en présence d’un aliment riche en vitamine C. Avant tout traitement médicamenteux, toujours contrôler le stock de fer par une prise de sang.
Le sélénium
On le trouve dans les abats, le foie, les rognons, dans les noix du Brésil, dans les poissons gras Dans certains complexes vitaminiques.
La vitamine E
Elle est surtout intéressante après 65 ans On la trouve dans les huiles et oléagineux Dans les poissons gras, le foie de morue 100 à 200mg/jour conseillés
Les probiotiques et les prébiotiques
Ou les trouver ? Dans les aliments fermentés, kéfir, choucroute, cornichons, miso, kombucha – Dans des compléments : 1 ou 2 cures d’ 1 mois pendant l’hiver renforce l’immunité efficacement. Les prébiotiques nourrissent notre microbiote Ou trouver les prébiotiques ? Dans les légumineuses cuites – Dans les poireaux, les asperges, les salsifis, l’ail, l’oignon, les endives, l’artichaut – Dans le riz complet cuit, tous les aliments riches en fibres….. Les probiotiques enrichis par les prébiotiques, le mucus, et les structures lymphoïdes qui occupent notre tube digestif représentent au minimum 60 à 70 % de notre immunité.
Toutes ces recommandations rejoignent l’excellent livre de mon collègue Patrick Theillier ayant pour thème « Une autre Médecine est possible » aux éditions Artège. C’est ce que nombre des ténors de la médecine télévisuelle ont oublié, préférant être les champions des hospitalisations et des traitements allopathiques coûteux et aux effets indésirables souvent très difficiles à supporter. Cette autre Médecine ne s’oppose pas à la médecine classique qui a fait ses preuves, celle que je continue à pratiquer chaque fois qu’elle est nécessaire.
L’accueil des coronavirus d’où qu’ils viennent, est ainsi devenu une opportunité pour mieux comprendre et entretenir nos défenses immunitaires, base fondatrice en évolution permanente de notre santé.
Pr Henri Joyeux
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Luc Montagnier a découvert en 1983 le virus du sida (VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine). Il a très vite compris qu’un vaccin contre ce retrovirus à ARN, serait très difficile à mettre au point du fait de ses mutations permanentes. Quarante plus tard le vaccin n’existe toujours pas.