Un livre pour tous les amoureux de l’Algérie,
d’Abd El Kader et du grand poète Arthur Rimbaud
Chers Amis de part et autre de la Méditerranée
À tous les poètes amoureux d’Arthur Rimbaud
Vous savez presque tous ma passion pour cet homme éminent qu’est l’Emir Abd el Kader.
J’ai lu dans notre langue, tous les livres qui l’évoquent et même son beau ”Livre des Haltes”, rempli de réflexions philosophiques d’une grande sagesse spirituelle. J’ai pu aussi donner et participer à des conférences débats publiques, ou parler de lui dans des interviewes radiotélévisées, tant sa vie est une épopée incroyable, faite de courage, de sang, de sagesse, d’amour et d’esprit scientifique.
Sans le vouloir vraiment la France a fait l’unité de son pays l’Algérie, grâce à Abd el Kder, un peu comme aujourd’hui l’agression de la Russie fait l’unité de l’Ukraine avec son chef.
Faire se rencontrer Abd el Kader à 61 ans et Arthur Rimbaud dans sa 15ème année sans les trahir est un exploit. Celui que viennent de publier mon ami Ahmed Bouyerdene chercheur en histoire spécialiste de la vie du Napoléon du désert et Frédéric Magnan co-auteur, tout en étant éditeur.
Arthur est déjà un collégien brillant, rêveur et poète. Il découvre à l’insu de sa mère, dans une vielle malle au grenier, les écrits de son père Frédéric. Celui-ci a abandonné sa famille à Charleville dans les Hauts de France. Le lieutenant Rimbaud a passé huit ans en Algérie, à combattre l’imprenable Abd el Kader, terminant chef du bureau arabe à la frontière algéro-marocaine.
Ces écrits paternels et les nouvelles de l’époque en 1869 (Abd el Kader a enfin été libéré par Napoléon III après 5 ans de captivité en France), vont inspirer le concours de composition latine de l’Académie, imposé au collégien. Le sujet n’est autre que ”Jugurtha”, ce roi numide qui s’opposa durant sept ans à la puissance romaine un siècle avant J.-C.
Arthur obtient le prix par un long et merveilleux poème en latin qui donne le niveau intellectuel de l’époque. Il fait le parallèle entre ces deux hommes symboles de la résistance : l’opposant à Rome et Abd el Kader opposant de la plus puissante armée au monde de l’époque entre 1830 et 1847.
Dans cet ouvrage ”La plume de Taïr”, Taïr qui n’est autre que le faucon de chasse de l’Emir, les auteurs réussissent avec beaucoup de finesse et d’imagination à rapprocher l’Emir et l’immense poète en herbe, en restant fidèle à l’histoire et en percevant l’avenir.
A tous les amoureux de l’Algérie, passée, présente et future, je recommande ce très beau livre (Un chat la nuit éditions) d’une grande originalité et sensibilité poétique.
Pr Henri Joyeux
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