Le suicide qui n’y a jamais pensé ?

Voilà un livre à la fois courageux, utile et revigorant qui ose s’attaquer à un tabou tenace. Le sui
cide reste, en effet, un sujet difficile à aborder. Ce drame humain suscite des réactions contrastées, peu propices à son approche : indifférence, incompréhension, douleur et culpabilité sont celles que l’on observe le plus souvent.

Chez les proches qui vivent de plein fouet le drame suicidaire – ceux que l’on nomme les endeuillés – nombreuses sont les personnes se repliant pudiquement dans un silence empli de honte et de culpabilité, alors qu’il leur faudrait de l’aide, du soutien et du partage…

Et il y a ceux qui préfèrent éviter d’en parler.

Il y a ceux qui pensent qu’il s’agit d’un drame de la fatalité.

Il y a ceux qui cherchent un coupable un tout prix.

Il y a ceux qui ne voient le suicide que comme une ultime preuve de liberté.

[blockquote cite= » » type= »center »]Soutenir ou restaurer la liberté de vivre chez ceux qui – pour toutes sortes de raisons – en sont privés.[/blockquote]

Tous ces “pièges à sens”, ce livre les aborde et les démonte. Au-delà du rappel objectif des chiffres sur un fait social majeur, les auteurs témoignent de leur stupéfaction devant les injustices de notre société.

Le professeur Henri Joyeux co-signe ce livre avec Jean Epstein et Philippe Vaur.

Joyeux, H., Epstein, J., Vaur, P. 2008. Le suicide qui n’y a jamais pensé ? Paris : FX de Guibert.